Quand on veut, on peut.


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    Bonjour, je m'appelle Emma. A 17 ans, le rêve que je croyais ne réaliser que trop tard va pourtant se faire. Je vais partir en Chine. Et pas deux semaines en touriste, ni un mois en vacances, mais bien dix mois loin de ma France et mon Auvergne adorée (qui sait qui disait juste hier "pays de merde!" en regardant la météo... heum). Si cela est possible, c'est grâce à l'association AFS, qui chaque année fait partir pleins de jeunes du monde entier dans le but de leur faire découvrir une nouvelle culture, et bien plus encore. Mais avant de faire de la publicité pour une organisation qui le mérite, il faut introduire la réalisation de ce projet. Ce n'est pas en claquant des doigts que tout cela se fait.

    Cela fait environ un an et demi que j'envisage le fait de partir. Ca a commencé par des grandes phrases à la volée et une ambition trop forte pour être réelle. Vous savez, ces moments où vous vous dites "A partir de demain, je fais mes devoirs tous les jours !", sauf que là, l'importance n'était pas du tout la même. Finalement, l'idée a été abandonné par ma mère, me laissant seule avec moi-même, à rêver d'une année qui ne devait plus se faire. Pendant ces long moments de solitude, je me remis en question, me demandant si c'était ce que je voulais vraiment, si j'aurais la force nécessaire de quitter tout ceux que j'aime, si j'étais prête à me lancer, tout simplement. Plus je me posais ces questions, plus j'étais triste, alors je préférais oublier. Plusieurs fois j'y repensais, je retentais ma chance auprès de ma mère qui me faisait vite ressentir sa non-volonté sur la question, puis je me faisais une raison, me disant que j'irais là-bas pendant mes études de chinois...

    C'est en novembre 2010 que les choses ont repris. Mon lycée étant en étroite collaboration avec AFS, nous avions le droit à des prospectus sur les bourses proposées par l'association, certains professeurs se hâtaient alors à souligner les bénéfices d'une aventure comme celle-ci, et ce m'enfonçant un peu plus chaque jour dans la douleur, sachant l'impossibilité que je puisse vivre cette expérience. Un jour ma professeur de chinois parla de la bourse Chine proposée par l'antenne AFS de ma région : ceci sonna comme un coup de grâce à ma tristesse. Me voyant pleurer, elle vint me parler à la fin du cours. Elle me poussa à bout, me dit d'essayer une dernière fois auprès de ma mère, que c'était possible si je le souhaitais. Le soir-même, avec beaucoup de difficultés sachant ses précédentes réactions, je tentai ma chance. Pas de réelles réponses, juste une invitation à rencontrer la présidente d'AFS Auvergne. Le lundi 29 novembre 2010, j'allai à la conférence organisée par AFS dans l'enceinte de mon lycée, afin d'aller à sa rencontre, et c'est ce jour que tout commença, par cette phrase qu'elle prononça :

"Ne t'inquiète pas Emma, tu partiras."